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Rien ne me prédestinait au départ à travailler avec les tout petits, et surtout pas à créer seule ma société ! Je me suis découverte au fil de mon parcours en osant quitter ce qui ne me convenait pas.

Comment trouver sa voie quand on est perdu ?

Après des études secondaires dans une filière technique et un redoublement qui me fait comprendre que j’étais sur la mauvaise voie, je choisis de me réorienter vers le secrétariat médical. Est-ce que le secteur de la santé est finalement ce que je recherche ? Non, pas vraiment ! Par contre, je découvre une appétence pour l’administratif, un domaine assez vaste où l’on peut réellement toucher à tout. Ni une ni deux, j’écoute ma petite voix intérieure et je décide d’un nouveau cap pour mon avenir : la gestion d’entreprises. Je trouve un BTS qui m’y forme en alternance.

Les mois et les cours se sont enchaînés, il est temps pour moi de me confronter au monde du travail. J’entame ma carrière professionnelle chez un courtier en assurance. Cette première expérience me laisse un goût amer. Me suis-je trompée une nouvelle fois dans le choix de mes études  ? Heureusement non, la source de mon amertume vient du fait que je ne partage pas les valeurs de cette entreprise et cela affecte mon niveau d’énergie. Je réagis en écoutant ma boussole interne et pars en quête d’un environnement où exercer mon métier plus aligné avec ce que je suis.

Une fois mon BTS en poche, je trouve rapidement une place ailleurs, au siège régional d’un grand groupe français spécialiste de l’électroménager. J’y suis bien, je me sens alignée et l’équipe sur place contribue à mon épanouissement. Nous sommes en 2007 et j’y resterai presque 5 ans. J’intègre leur service en tant qu’assistante administrative et je gravis les échelons jusqu’à endosser le rôle de responsable.

Le choix de ma carrière professionnelle s’arrête-t-il finalement ici ? Rien n’est moins sûr malheureusement…

Se reconvertir quand on s’ennuie au travail ?

J’aime mon travail au sein du groupe, mais telle une course d’endurance, je commence à m’essouffler. Comme une envie d’arrêter, de vouloir respirer ailleurs et de partir sur autre chose. Les matins ne sont plus les mêmes, je ressens moins l’envie de partir travailler et je traîne les pieds. Remplir des tableaux Excel, encore et encore. Est-ce là le sens que je veux donner à ma vie pro ?

Je commence à gamberger…

Mon papa tenait un magasin de photos jusqu’à mon adolescence. J’aimais voir mes parents se donner du mal pour faire vivre ce commerce. L’idée de me reconvertir professionnellement en ayant le mien me trotte alors dans la tête. Reste plus qu’à savoir quoi ! Je ne quitterai pas mon job avant que mon projet ne devienne concret.

Je m’interroge et me renseigne sur ce qui pourrait me correspondre. Je suis d’une nature pédagogue, j’aime les gens et j’aime encore plus les voir évoluer. Une auto-école, voilà ce que je veux ouvrir !

Lorsque tu désires vraiment changer quelque chose,
l’Univers tout entier conspire à t’aider

C’était une journée comme une autre, enfin pas vraiment… J’ai croisé cette femme près de chez moi. Elle venait d’emménager depuis peu et allait taire toutes mes interrogations concernant mon avenir pro. Je discute avec cette nouvelle voisine et on en vient à parler de nos boulots respectifs, une conversation basique en somme ! Elle me dit qu’elle est éducatrice de jeunes enfants et qu’elle a créé une crèche associative à Marseille. Comme dans les bandes dessinées, j’ai une ampoule qui s’allume au-dessus de ma tête à ce moment-là : ce n’est pas une auto-école que je veux ouvrir, c’est une crèche !!!

Déterminée, je pose un jour de RTT et passe une journée découverte dans la crèche de cette personne qui sera le point de départ de cette grande aventure. Elle me montre tout, m’explique tout, j’observe, prends des notes et ne perds pas une miette de ce qu’elle me raconte. Sans en parler à mon employeur, je passe un bilan de compétences pour faire un état des lieux de la situation. Suis-je réellement faite pour cela ? C’est quoi concrètement le monde de la petite enfance ? Dois-je suivre une formation ?

Mes toutes premières désillusions… et mes espoirs !

Malgré mon expérience dans la gestion et mon bon relationnel avec les enfants, je devais reprendre des études à plein temps pour devenir EJE (Éducatrice de Jeunes Enfants) afin de créer ma propre crèche. À cette période, je passais mon temps à faire des recherches sur Internet pour savoir s’il existait un moyen pour monter sa structure sans diplôme de la petite enfance. Le bilan de compétences a été salvateur pour le coup, j’étais suivie, mise en confiance et rassurée sur les prochaines étapes de mon projet. Je retrouve l’énergie de reprendre mes études et je trouve un modèle de structure plus approprié : celui de micro-crèche !

Et on repart à zéro !

Si je peux te donner 3 conseils, toi qui es en train de me lire :

✅ La régularité dans l’action et la discipline contribuent à changer ta réalité.

✅ Entoure-toi des bonnes personnes pour rester motivée.

Mon énergie déborde, je déménage avec ma petite famille dans la maison de mes rêves. Il y a des travaux à faire, mais qu’importe, j’ai les week-ends pour ça ! Je finis par connaître par cœur les rayons de Leroy Merlin. 😆

Une troisième micro-crèche voit enfin le jour en mai 2018. Je passe en parallèle une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) pour prétendre à un diplôme de directrice de structure. Rien ne m’arrête, enfin, c’est ce que je crois…

Burn out : voilà ce qu’on obtient quand on ne se met pas de limites

J’atteins mes limites sans même m’en rendre compte : j’ai un rôle de maman, un autre de gérante de mes trois structures et j’ai des travaux qui m’attendent à la maison tous les soirs et les week-ends. Nous sommes en 2018 et la Wonder Woman que je crois être a trop tiré sur son lasso magique.

Mon monde s’effondre du jour au lendemain. Je suis de plus en plus fatiguée, à bout de nerfs. Je pleure pour un oui ou pour un non et les crises d’angoisse s’invitent dans mon quotidien. Pire encore, je fais des pertes de connaissance. Le résultat tombe : je suis victime de burn-out !

La faute à qui, à quoi ?

J’ai malheureusement oublié un élément important dans ma vie : celui de prendre du temps pour moi. À force d’être constamment dans le mouvement, je culpabilise dès que je m’accorde un petit moment de répit. Grande erreur !

Si je peux donner une mise en garde aux entrepreneuses que j’accompagne, c’est de s’accorder de vraies pauses de détente lorsqu’on rentre à la maison. Il est important de couper le week-end, de ne plus travailler le soir après une certaine heure. Il ne faut surtout pas culpabiliser, car ces moments de décompression sont capitaux pour votre santé mentale.

Il faut aussi savoir déléguer. Dans mon cas, j’aurais pu confier certaines tâches chronophages de mon activité à quelques personnes de confiance. Pour les travaux de la maison, j’aurais pu, par exemple, faire appel à un artisan.

Suite à la cession de mes structures, je désire rester active en faisant autre chose. Je songe alors à partager mon expérience. En effet, lorsque je parle de mon activité, on me demande comment il faut procéder pour créer une micro-crèche. J’ai donc eu l’idée de centraliser toutes les informations utiles en créant un blog. C’est de cette façon que Créer-sa-micro-crèche.fr voit le jour en cette année 2018. Il rencontre très vite son public et mes lectrices me sollicitent régulièrement pour que je les accompagne personnellement dans leur projet.

J’imagine alors des formations pratiques pour répondre à ces nombreuses demandes. Très complètes, ces formations sont le fruit de mes 5 ans d’expérience, de mes réussites en tant que gérante, mais surtout de mes erreurs. Chacune d’entre elles correspond à une étape bien définie dans le processus d’ouverture d’une micro-crèche.

Au-delà de l’aspect financier, mon objectif est de partager avec les futures gestionnaires de micro-crèches, la meilleure façon de faire pour ouvrir rapidement son unité d’accueil et à en vivre financièrement.

C’est mon « pourquoi » aujourd’hui : aider des personnes à croire en leur rêve et leur montrer qu’elles peuvent se faire confiance. J’ai beaucoup d’admiration pour les entrepreneuses qui ont le courage de se lancer toutes seules et de la gratitude lorsqu’elles font appel à moi. La cerise sur le gâteau pour moi en termes de récompense : voir de nouvelles micro-crèches naître partout en France et surtout… voir des femmes enfin épanouies dans leur travail !

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